Qui n’a jamais rêvé de pouvoir réaliser ses propres pots "sur mesure" pour ses arbres ? Nombreux sont les amateurs de bonsaï qui ont pu envisager de se mettre à la poterie pour que ce rêve devienne réalité.
L’un d’entre eux, a souhaité vous faire partager en images la réalisation d’un pot.
Son projet : ce type de pot :
Plusieurs précautions doivent être prises lors de la fabrication afin qu’il ne se fende pas.
Il utilise une terre qui ne supporte pas trop la manipulation et vu la forme envisagée pour la réalisation du pot, il a quelque peu changé les techniques.
La pose d’un guide permet de façonner un pot dessus pour ensuite le faire sécher.
Logiquement il n’y en a pas besoin pour la création de ce pot mais cela permettra de voir toutes les phases.
La première phase la plus difficile à apprendre est celle du centrage.
Centrer une petite quantité de terre n’est pas si difficile que ça mais plus le pot est grand, plus la quantité de terre augmente et c’est là que le centrage devient difficile.
Pour la réalisation de ce pot, 4 kilos de terre seront nécessaires.
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A partir de cet instant la terre est centrée, commence le façonnage de la forme.
Maintenant que la taille est plus ou moins définie commence la montée de la terre.
La hauteur est maintenant définie, commence alors la phase de la forme du pot.
Par petites touches maintenant, il est possible de changer la forme à l’aide d’outils ou d’une éponge
Voilà. Le pot est logiquement fini, le travail de tournage s’arrête ici. Il suffit d’enlever la planche de bois de la girelle (le haut de l’arbre de la roue, dit aussi tête de roue, sur lequel on place le morceau de terre glaise) et laisser le pot sécher et il se décollera tout seul au bout d’une à deux journées puis commencera une phase de finition qui s’appelle le tournassage et qui est la reprise sur le tour, pour les finitions, en général le lendemain.
Mais vu le pot et sa forme, pour le réussir comme il le souhaite, Oshu va le déformer dans la foulée.
Le pot est décollé :
Et le voilà fini. Maintenant, il n’y a plus qu’à croiser les doigts pour qu’il ne se fende pas.
Les trous d’écoulement sont réalisés après le tournassage, donc un ou deux jours après suivant le temps et la température.
Il est temps de passer aux finitions par la pose de pieds :
Une barbotine est appliquée sous les pieds (barbotine : pâte argileuse plus ou moins liquéfiée à l’eau, servant à fixer les ornements et les parties rapportées d’une céramique. Dans le cas présent, mélangée avec un peu de vinaigre)
La pose d’un colombin (Boudin de pâte molle servant à façonner des céramiques sans utiliser le tour) est là pour assurer une fixation parfaite. Ne pas négliger cette opération car si les pieds ne sont pas bien collés, ils se décolleront quelques jours après, pendant la phase de séchage voire même à la cuisson.
Quelques cales ont été disposées pour soutenir le fond du pot car la terre est encore humide (un soutien pour éviter que cette terre ne se fende). Elles resteront quelques heures et ensuite le pot reposera sur ses propres pieds.
Après séchage, le pot perdra environ 15 % de sa taille actuelle.
La cuisson mixte d’un dégourdi consiste à cuire une première fois la terre jusqu’à 980 degrés Celsius.
Le but est de lier les particules de la terre les unes aux autres comme le ferait une colle, pour la rendre imperméable à l’eau.
Malheureusement, la réalisation de ce pot n’a pas été totalement couronnée de succès.
Mais ce n’est que partie remise pour obtenir un modèle tel que souhaité, Il faut continuer à pratiquer et à s’entraîner très souvent.
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