Opération consistant à prélever une extrémité de rameau (généralement de 10 à 15 cm) puis à la planter dans un environnement lumineux, chaud et humide de façon à lui faire prendre racine. C’est le mode de propagation le plus utilisé par les amateurs car les professionnels privilégient plutôt la greffe qui, si elle est plus difficile à pratiquer, permet d’obtenir des plants commercialisables plus rapidement.

Utiliser de préférence des pots en terre cuite et planter les boutures sur la périphérie du pot, les parois emmagasinant la chaleur, cela favorise grandement l’émission de racines.

Pourquoi bouturer

Le bouturage permet d’obtenir un nouveau plant, clone parfait de la plante mère, ce qui n’est pas assuré avec le semis. On peut ainsi multiplier à cout zéro ses espèces préférées.

L’autre avantage est que la bouture permet d’obtenir un bonsaï beaucoup plus rapidement que le semis. On peut parfois bouturer des rameaux du diamètre d’un crayon ce qui, comparé au semis, fait gagner 3 à 4 ans.

Types de boutures

• Il existe plusieurs types de boutures :

• • la bouture herbacée : se pratique sur des plantes non lignifiées et n’est donc généralement pas utilisée pour les bonsaï.

• • la bouture sur bois tendre : se pratique sur les rameaux de l’année (encore vert) des arbres juste au moment ou ils commencent à durcir. Les pousses conviennent au bouturage sur bois tendre quand elles peuvent être cassées facilement en les pliant entre le pouce et l’index et quand ils ont toujours une gradation de taille de feuille (les feuilles les plus anciennes sont mûres tandis que les nouvelles feuilles sont encore petites). Pour la plupart des arbres, cette étape se produit en mai, juin, ou juillet. Veiller à ne pas laisser sécher les pousses avant de replanter. Elles s’enracinent généralement rapidement.

• • la bouture semi-aouté : se pratique sur pousse de l’année dont la base est dure (aoutée) et la pointe tendre et encore en croissance (de mi-Juillet à mi-septembre selon les espèces)

• • la bouture aouté : se pratique sur rameaux dormants à la fin de l’automne, en hiver ou au début du printemps. Le bois est dur et ne se plie pas facilement.

• • la bouture à l’étouffée : elle se pratique à n’importe quelle période mais en mettant la bouture sous cloche de verre (ou enfermée dans un sac plastique transparent à défaut) pour conserver un taux d’humidité proche de 100%. Penser à aérer tous les 2 à 3 jours pour éviter les problèmes de pourrissement. La technique de l’étouffée améliore significativement la reprise des boutures en évitant qu’elles ne s’assèchent.

• • la bouture à talon :

Source : http://images.google.fr/imgres?imgu...

Comment bouturer ?

Tailler au niveau des traits rouges

On doit couper la bouture avec un canif à lame propre car la taille au sécateur écrase les vaisseaux conducteurs de sève.

Opérez juste sous un oeil en essayant d’avoir au moins 3 yeux sur le fragment prélevé. Mieux vaut prélever la bouture le matin pour qu’elle soit pleine d’eau avant le choc. On facilitera la reprise en enduisant la bouture d’hormone de bouturage (auxine) sans dépasser la dose prescrite (effet inverse).

On conseille généralement de couper le bout du rameau (sauf pour l’azalée) et de ne laisser que 2 à 3 feuilles à l’extrémité de la bouture de façon à ne pas l’épuiser. En effet, la bouture pouvant mettre plusieurs semaines à fabriquer ses nouvelles racines, il ne faut pas que l’évaporation foliaire assèche le plant.

Repiquez rapidement la bouture à mi-hauteur dans un mélange de sable et de tourbe humide ou vermiculite, dans un endroit très lumineux mais pas en plein soleil à une température d’environ 20°C.

• On peut aussi bouturer dans de l’eau(photo du portfolio)

• • Dans ce cas, on ajoute un petit bout de charbon de bois dans l’eau pour éviter qu’elle croupisse. Pour permettre aux racines de bien se développer, on peut utiliser un carton percé de petits trous dans lesquels on place les boutures. On pose ensuite le carton sur le verre d’eau, ce qui évite que les tiges touchent les bords ou le fond du verre.

• • Selon les espèces, on voit apparaitre de petites racines blanches en quelques jours ou en quelques semaines. Si la bouture a été placée directement en terre, on pourra vérifier qu’elle a "pris" en s’assurant que les feuilles restent vertes. Un peu plus tard, on pourra tirer verticalement et très délicatement sur le plan. Si on rencontre une résistance, c’est que les racines ont commencé à s’infiltrer dans le substrat. On pourra alors commencé à donner de l’engrais à la bouture.

• • Pour les boutures difficiles, on peut utiliser la technique dite du "sac plastique".

Quand bouturer

Les boutures sont plus réussies quand elles sont pratiquées en période de croissance.

Début juin est une bonne période pour des boutures de feuillus (érable, orme, azalée, ...). Prendre des pousses de l’année dont la base commence à s’ aoûter, compter 5 à 6 feuilles à partir de la base, plonger la base dans une hormone de bouturage et les mettre à l’étouffée dans une mini serre (faite avec une bouteille de plastique par exemple).

On peut aussi bouturer à la fin de l’été sur du bois aouté ou sur certains feuillus en automne-hiver.

Pour les conifères, la période est plutôt fin automne et durant l’hiver en chassis froid.

Quelles espèces peut-on facilement bouturer ?

Le saule est sans conteste le genre d’arbre le plus facile à bouturer (dans de l’eau ou dans un substrat conservé toujours humide). De plus, on peut même bouturer des bouts de tronc de plusieurs cm de diamètre. On bouture également facilement les bougainvillées, l’olivier et le tamarin.

Tableaux des types de boutures en fonction de l’espèce

BSBT : Bouture sur bois tendre
BSA : Bouture semi-aoûtée
BA : Bouture aoûtée

Liens externes

 le bouturage en image
 Rooting Database
 Plant Propagation by Stem Cuttings

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